Réglementations
L'iguane des petites Antilles : une espèce protégée depuis plus de 30 ans
La vulnérabilité de l’iguane péyi a entraîné la prise de mesures de protection par la législation nationale. Cette espèce est protégée par les arrêtés ministériels du 17 février 1989 relatifs aux mesures de protection des reptiles et amphibiens dans les départements de la Martinique (annexe 1) et de la Guadeloupe (annexe 2) incluant les territoires de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.
Ainsi, « Sont interdits sur tout le territoire du département de la Martinique et de Guadeloupe et en tout temps la destruction ou l'enlèvement des œufs, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la naturalisation, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat»
L'arrêté ministériel du 14 octobre 2019 vient compléter le premier en interdisant en plus : la perturbation intentionnelle et la dégradation des habitats de ponte et de repos.
Quelle que soit l'infraction (capture, détention, transport, dérangement), la peine encourue peut aller jusqu'à 150 000€ d'amende et 3 ans d'emprisonnement.
L'iguane commun ou rayé : une espèce exotique envahissante (EEE)
Une espèce exotique envahissante est une espèce allochtone, dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite), l’implantation et la propagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes, avec des conséquences biologiques, économiques ou sanitaires négatives.
En Guadeloupe, l'arrêté préfectoral du 23 janvier 2019 autorise l'Office National des Forêts à procéder à des opérations de captures et de destructions de spécimens d'espèce exotique envahissante de la faune sauvage (Iguane commun, Iguana iguana) afin de limiter leurs impacts sur l'iguane péyi mais également sur les écosystèmes, les habitats et les conséquences négatives sur l'économie et d'un point du vue sanitaire.
En Martinique, l'arrêté préfectoral du 8 juillet 2013 et l'arrêté préfectoral du 22 août 2019, autorisent certaines personnes à capturer les iguanes rayés dans le cadre de campagnes de régulation. Comme pour la Guadeloupe, son objectif est de limiter la menace que représente l'iguane commun sur les écosystèmes.
Quelle que soit l'infraction (capture, détention, transport), la peine encourue peut aller jusqu'à 150 000€ d'amende et 3 ans d'emprisonnement.